L’Université de Kinshasa (UNIKIN) a tenu, dans la matinée du 14 mai 2025, une journée scientifique autour d’un thème essentiel : l’Assurance Qualité dans l’Enseignement Supérieur et Universitaire. Organisée par le Recteur de l’UNIKIN et la Cellule Interne d’Assurance Qualité (CIAQ), cette rencontre académique s’est déroulée dans la salle Monekosso, en présence de nombreux Professeurs, chercheurs et membres de la communauté universitaire.
Une matinée stratégique pour l’avenir de l’enseignement supérieur
Sous la modération du doctorant Madimba, la séance a été ouverte par Madame la Professeure Marie-Claire Yandju, Secrétaire Générale à la Recherche de l'Unikin. Dans son mot d’introduction, elle a souligné l’urgence et la pertinence de cette rencontre, à un moment où la qualité de la formation devient un enjeu fondamental. Elle a insisté sur la nécessité de faire des diplômes universitaires non de simples certificats, mais de véritables preuves de compétence au service de la société.
Des interventions de haut niveau sur deux temps forts
La matinée a été structurée en deux grandes parties :
Première partie : poser les fondements
Trois interventions ont rythmé cette première session.
- Professeur Constant Nkiama Ekisawa a posé une question centrale : nos universités disposent-elles réellement de cellules internes d’assurance qualité ? Et surtout, les diplômés formés sont-ils à la hauteur des attentes ? Il a plaidé pour la création d’écoles doctorales solides, l’opérationnalisation des CIAQ selon la note circulaire du 1er mars 2023, un appui matériel et financier conséquent, l’équipement des cellules, la motivation du personnel et l’adoption d’une charte qualité. Il a également souligné l’importance de l’évaluation régulière des enseignements par les étudiants.
- Professeur Roger Mbungu, Doyen de la Faculté de Médecine, a rappelé que l’Assurance Qualité, inspirée du monde de l’entreprise, est une innovation qui s’impose désormais dans le monde universitaire. Il a appelé à une sensibilisation accrue de la communauté universitaire, à la formation des cellules facultaires d’assurance qualité, à la pratique de l’auto-évaluation et à la mise à disposition d’espaces de travail adéquats.
- Professeure Marie-Claire Yandju est revenue avec une intervention sur le cursus doctoral et les check-lists d’admission en école doctorale. Elle a clarifié les conditions d’accès, insistant sur le caractère élitiste de ce cycle qui forme au plus haut diplôme de l’enseignement supérieur. Elle a aussi précisé que tous les doctorants ne sont pas nécessairement appelés à devenir professeurs, mais peuvent s’insérer dans d’autres sphères professionnelles.
Deuxième partie : vers des normes et des pratiques concrètes
Dans cette seconde phase :
- Le Professeur Roger Mbungu a développé une approche claire de la qualité, définie comme « la capacité à satisfaire les besoins du bénéficiaire ». Il a positionné l’assurance qualité comme un processus d’évaluation continue visant l’amélioration des performances et la compétitivité des institutions universitaires.
- Enfin, le Professeur Michel Bisa Kibul a présenté le projet QaDOC (Capacitation pour l’évaluation et l’assurance qualité des formations doctorales et de la recherche). Il en a explicité le contexte, les objectifs et les axes d’intervention, en mettant l’accent sur le soutien de l’Union européenne. L’ambition du projet : renforcer les standards de qualité dans les programmes de doctorat, développer des outils d’évaluation adaptés et promouvoir une culture de la qualité dans les universités africaines. Il a également souligné l’importance d’harmoniser les contenus des cours dans les différentes institutions.
Conclusion : La qualité des diplômes dépend de notre organisation
La matinée s’est clôturée sur un dernier mot de la Professeure Marie-Claire Yandju, qui a réaffirmé que la qualité de nos diplômes est le reflet direct de l’organisation interne de nos institutions. Elle a encouragé l’ensemble de la communauté universitaire à s’engager pleinement dans cette dynamique qualité pour relever les défis de l’enseignement supérieur en RDC.
À retenir : Cette matinée scientifique a marqué une étape importante dans la prise de conscience collective sur l’assurance qualité. Elle a permis d’échanger sur les pratiques, les défis, et les perspectives en matière d’enseignement supérieur, dans un esprit de co-construction et d’excellence.
La Journée Scientifique du 14 mai 2025 marque donc un tournant : celui d’une université résolument tournée vers l’avenir, où la qualité devient un moteur de transformation.
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Pour l'Observatoire de la Gouvernance
Nadia KAPINGA KAYEMBE
Doctorante
UNIKIN : Une matinée scientifique dédiée à l’Assurance Qualité dans l’Enseignement Supérieur