Lancement du Projet NanoSECT au Centre Elais, Kinshasa-Gombe

Les partenaires du Nord et du Sud enrichissent le projet – 2 Décembre 2024

Le 2 décembre 2024, le lancement officiel du projet NanoSECT a eu lieu au Centre Elais de Kinshasa-Gombe, réunissant des experts et des partenaires stratégiques autour d'une initiative innovante. Ce projet ambitieux porte sur le développement de bio-insecticides et de répulsifs à base de nanoparticules, obtenues par synthèse verte et circulaire à partir de plantes et autres déchets de la RDC. Ce processus d'enrichissement marque une étape clé dans l’approfondissement de la recherche écologique et la lutte contre les nuisibles qui menacent l’agriculture et la santé publique.

Lors de cet atelier d'enrichissement du projet, chaque participant a eu l’opportunité de se présenter, renforçant ainsi l’importance de la collaboration pour le succès de ce projet international. Parmi les invités, des chercheurs, des représentants d'universités et des experts locaux et internationaux ont pris part à la discussion.


Présentation du Projet par le Prof. Patrick Memvanga.


Le projet NanoSECT est dirigé par le Professeur Patrick Memvanga, des sciences pharmaceutiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), avec le soutien de plusieurs institutions académiques et de recherche, tant locales qu'internationales. Ce projet vise à développer des solutions écologiques innovantes pour la lutte contre les insectes nuisibles, notamment les moustiques anophèles (vecteurs du paludisme) et les chenilles légionnaires qui dévastent les cultures.

Les chercheurs de l'Observatoire de la Gouvernance, OG-Unikin conduits par le Professeur Michel Bisa Kibul sont partenaires du projet dans son volet socio anthropologue. Un doctorat en socio anthropologie sortira de ce projet.


Les nanoparticules utilisées seront obtenues par un procédé de synthèse verte et circulaire, utilisant des plantes locales et des métaux naturels. Ce projet a déjà fait l’objet de deux soumissions : la première en 2023, où il a obtenu une cote B, et la seconde en 2024, où il a enfin été approuvé, avec quelques recommandations.


Le projet vise à synthétiser et caractériser ces nanoparticules, puis à évaluer leur efficacité contre les insectes nuisibles. La collaboration avec des institutions prestigieuses, comme l’Université Catholique de Louvain, l’Université de Liège, l’Université Libre de Bruxelles, l'Université Pédagogique Nationale, l'Université évangélique de Bukavu et l’Université de Kinshasa, permettra de renforcer les capacités de recherche et d’innovation en RDC.

L’objectif principal du projet NanoSECT est de développer un cadre logique pour la formulation du projet. Cela implique de contextualiser le projet, en précisant ses objectifs et sa logique d’intervention. Le projet s’articule autour de plusieurs axes. Il faut une des changements concrets visés par le projet.


  • Révision des postulats : Identification et remise en question des postulats de départ.
  • Maîtrise du contexte : Démonstration d’une bonne compréhension des dynamiques locales et des logiques d’acteurs.
  • Faisabilité et durabilité : Garantir que le projet est non seulement faisable, mais aussi durable à long terme.
  • Une Approche Orientée vers le Changement : le projet se distingue par une approche pratique et concrète, qui vise à apporter des changements mesurables dans la lutte contre les insectes nuisibles. Il s’agit aussi de prendre en compte les responsabilités directes et indirectes des acteurs impliqués, en s'assurant que les résultats soient pérennes et adaptés aux besoins des communautés locales.


Conclusion


Le lancement de ce projet représente une avancée majeure dans l’utilisation de technologies écologiques et innovantes pour la lutte contre les nuisibles. Il met en lumière l’importance de la collaboration internationale et des solutions durables pour la gestion des problèmes de santé publique et de sécurité alimentaire en RDC. Grâce à l'expertise des chercheurs impliqués et aux partenariats solides, NanoSECT est prêt à transformer la lutte contre les insectes nuisibles en Afrique centrale.


Ce projet marque ainsi le début d’une nouvelle ère dans l’utilisation des nanoparticules pour des solutions bio-insecticides, plus respectueuses de l’environnement et adaptées aux besoins locaux.

Michel Bisa Kibul

Moluki pe Motangisi

dans News
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Thèse de doctorat soutenue par Libère TUMBA à l'Université de Bordeaux/France, l'un des membres de l'Observatoire de la Gouvernance OG-UNIKIN-UPGI