Écho de l'Observatoire de la Gouvernance-Michel Bisa : Moluki pe Motangisi

Autochtonie-Allochtonie et quête désespérée de l'intégration nationale en République Démocratique de Congo

Écho de l'Observatoire de la Gouvernance-Michel Bisa : Moluki pe Motangisi


Le Secrétariat scientifique de l'OG., informe la communauté savante que le Professeur Michel Bisa Kibul prend part active au Colloque international organisé à Goma, Nord-Kivu par Pole Institute sur le Thème : "Autochtonie-Allochtonie et quête désespérée de l'intégration nationale en République Démocratique de Congo".

Voici quelques axes de la conférence à donner par Moluki pe Motangisi.


Il va examiner les rivalités Teke-Yaka autour de la Milice "Mobondo" et ses dimensions identitaires, foncières et politiques dans les provinces de Mai-ndombe et Kwango et ses ramifications au Kwilu, Kongo central et Kinshasa la Capitale de la RD. Congo.

Ces rivalités qui entraînent des conflits de genre particulier sont liées à l’accès aux ressources foncières et politiques et exacerbées par une crise de gouvernance des enjeux menaçant. En s'appuyant sur une recherche empirique menée de 2022 à 2024, Michel Bisa entends décrire les conflits dits Mobondo à Kwamounth et leurs débordements vers les entités des Provinces voisines. Notamment en contexte préélectoral (2022), électorale (où l'épicentre de ces violences à été exclu du processus électoral de 2023) et postélectoral (dans un contexte de majorité et minorité ethnique et politique).


Il constate l’absence des mécanismes concrets de gestion de la population, l'échec des tentatives gouvernementales de neutralisation de cette Milice qui est là depuis 2022 et la crise de l'approche osée et non concluante de rapprochement des protagonistes. 


Pour lui, on observe une migration progressive des Mobondo armés vers Kinshasa, siège des institutions politiques, à la recherche de plus de visibilité et de popularité, dans la perspective rêvée d'un potentiel dialogue politique en cas "d'on ne sait jamais".


La mobilité de ces communautés identitaires-armées est à la base des vifs débats autour de la notion de « conflit sociopolitique lié aux identités ethniques et aux enjeux fonciers et politiques » ou encore de « guerre des communautés ».


Par ces activismes, l’Ouest du Congo et, Notamment Kinshasa la capitale, fait face à des perturbations de paix et subit une pression grandissante et persistante de l’insécurité, comme en témoigne la facilité de recrutement par Christian Mélange, lors du "dernier tentative de Coup d'État" - selon le Gouvernement.


Quoi qu'il en résulte des conflits de cohabitation entre Teke et Yaka et autres communautés rurales, urbano-rurales et urbaines, dont Michel Bisa examinera quelques exemples concrets.

Ces conflits classiques entre les communautés voisines qui cohabitent depuis des siècles, pour les Teke et Mobondo, depuis bientôt 40 ans entre Teke et Yaka et entre autochtones et allochtones ( en majorité, kinois) qui vivaient en harmonie prennent place dans une région particulièrement abrasive qui connait la pauvreté généralisée et la précarité foncière causée par le phénomène d’accaparement de vastes étendues des terres par les dignitaires de trente dernières années, qui se sont accaparées des terres, y compris plus de 70% de l'espace géographique de la capitale où ils ont créé des « fermes » qu’ils mettent en jachère alors que les Paysans n’ont plus des terres d’autosuffisance alimentaire et les citadins en crise de logements.

Bien plus, l’arrivée des identités menaçantes et la présence des conflits armés suscitent localement des craintes et le fantasme d’une expansion des formes rigoristes de contrôle du pouvoir politique et économique, voire de l’importation des réalités « kivutiennes » aux quatre portes de Kinshasa. De même, il y a la crainte que des combattants des groupes politico-militaires, tels que M23-AFC, pourchassés dans le Kivu, ne s’infiltrent parmi les Mobondo pour établir un « sanctuaire » à l’Ouest du Pays où les Mobondo ont déjà déjoué plusieurs plan de leur neutralisation par le Gouvernement et surtout que le Rwanda, à travers un accord de partenariat avec le Congo Brazzaville, à acquis des vastes étendues du littoral fluvial du Congo, de l'autre côté de la frontière.Bien plus, l’arrivée des identités menaçantes et la présence des conflits armés suscitent localement des craintes et le fantasme d’une expansion des formes rigoristes de contrôle du pouvoir politique et économique, voire de l’importation des réalités « kivutiennes » aux quatre portes de Kinshasa. De même, il y a la crainte que des combattants des groupes politico-militaires, tels que M23-AFC, pourchassés dans le Kivu, ne s’infiltrent parmi les Mobondo pour établir un « sanctuaire » à l’Ouest du Pays où les Mobondo ont déjà déjoué plusieurs plan de leur neutralisation par le Gouvernement et surtout que le Rwanda, à travers un accord de partenariat avec le Congo Brazzaville, à acquis des vastes étendues du littoral fluvial du Congo, de l'autre côté de la frontière.

Par ailleurs, la vaste zone conflictuelle sous examen, s'étend jusqu'à la Frontière RDC-Angola. Ce dernier Pays, membre de la SADEC, s'étant réservé si pas interdit d'envoyer ses troupes à l'Est de la RDC. Pour quelle résilience ? Quelle économie des troupes ? En perspective de quoi ? 

Michel Bisa évaluera aussi les forces et les faiblesses des mécanismes mis en place pour construire le vivre collectif intercommunautaire, la gouvernance performante et l'etablissement de la justice distributive avant de proposer, aux décideurs, l’approche holistique et quelques pistes pour atteindre la résilience des communautés locales en vue d’une paix durable et partagée en RD. Congo et dans la sous-région.


Certes, la science politique c'est aussi la science de ce qu'on dit pas à haute voix (JPL), mais les scientifiques doivent s'intéresser à tout sujet et Objet d'étude, y compris, comme le disait HMS, la sexualité des fourmis. 


Service de communication et vulgarisation scientifique-OG

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