Étude des Tourbières de la RDC : fumée blanche à partir de la Tshopo, Territoire d'Isangi, groupement de Baonga-Mangala-zones humides et forestières
Avant hier, dans ce même blog relayé, sur Instruction de Monsieur le Recteur Jean-Marie Kayembe, par le site officiel de l'Université de Kinshasa, www.unikin.ac.cd nous promettons de faire vivre en direct, à la communauté savante et au monde décisionnel, la trajectoire méthodologique de cette étude multisectorielle, holistique et inter-generationnelle sur les Paysages tourbeux de notre écologie naturelle.
C'est aujourd'hui, lundi que l'équipe des chercheurs déployée dans la province chère à l'Université de Kisangani vient de réapparaître sur les radars de l'internet et du réseau téléphonique.
Bravo aux chercheurs seniors impliqués et aux doctorants Emmanuel Ngamashi, Djenny Spirou Lutonadio, Anaclet Kombayi, Landry Nkamba, Jonathan Mayele, Joseph Omatono, etc...ainsi qu'à nos Experts de l'Unité de Gestion des Tourbières. Organe technique du Ministère d'État à l'Environnement et Développement Durable : maman Eve Bazaiba.
Pour rappel, cette étude financée par Enabel numéro RDC1015312-10061 (Agence belge au développement) a été commanditée par l'UGT. Après une procédure rigoureuse et compétitive, c'est le dossier de recherche porté par le CRREBaC (Centre de recherche en Ressources en Eaux du Bassin du Congo basé à l'École de l'Eau de l'UNIKIN) et ses partenaires scientifiques de la même Université qui a su et/ou pu remporter le marché identifié comme suit : Étude multisectorielle et complémentaires en appui à l'élaboration de la stratégie nationale de Gestion des tourbières de la RD. Congo.
Bon voyage sur le Terrain, avec ces photos : "Terrain et exigeantes méthodologiques"
Comment allons-nous analyser cette grande quantité des informations fraîches?
Pour les axes frères suivants (i) climat et hydrologie des tourbières , (maladies zoonotiques)-qui se transmettent de l'animal à l'homme ou inversement et (iii) Botanique des tourbières, les notes méthodologiques produites par les collègues Raphaël Tshimanga-hydro-climatologue, Godet Bola-hydroclimatologue, Éric Kazadi-Médecin Vétérinaire et Papy-Claude Bolalwembe-botaniste sont explicites, ambitieuses et formidables...
S'agissant des dimensions socioéconomiques, sociopolitiques, socio-anthropologique que chapote Michel Bisa de l'Observatoire de la Gouvernance chère au Professeur Célestin Musao des sciences sociales, les idées se bousculent entre les thèses chères à Jacques Ngangala, Émile Bongeli, Henri Mova Sakanyi, Sylvie Ayimpam, Éli Ngoma Binda, Prince Kaumba Lufunda,...
Quoi qu'il en soit, les principes fondamentaux rappelés hier par le sociologue David Lubo, Président actuel de l'APUKIN vont nous inspirer.
Disons, sans plagiat, ceci :
- Nous allons exploiter le principe de la "connexion universelle des faits" qui stipule qu'aucun fait social ne peut être étudié isolément. Donc, ces tourbières seront vus dans leur totalité, globalité et diversité naturelle et culturelle.
- Nous recourerons aussi à des règles méthodologiques de base en Sociologie à savoir : "le social ne peut être expliqué que par le social"-or, le social, c'est aussi Amba-Lontoko-les anamongo ont compris !
- On va considérer les faits sociaux, dans et autour des tourbières, comme les choses. Ce principe nous invite à l'objectivité, à avoir un regard éloigné, même si ces paysages sont nôtres, héritage des ancêtres de nos ancêtres.
- La dernière règle consiste à construire le fait social, c'est à dire à le problématiser. Cette loi permettra de dire que ces informations de blogue ne sont pas des données...c'est une entrée appétissante.
Les données seront produites et la science construite à l'aide des matériaux- c'est cela l'épistémologie des connaissances chère à Jean-Pierre Mpiana, Jean-Pierre Lotoy, Héritier Mambi et Leon Tsambu.
"Toute Science n'est qu'un guide pour une action utile".-Bravo à l'Unité de Gestion des Tourbières qui tient à éclairer la politique publique.
Merci au Président David Lubo d'avoir rappelé Gaston Bouthoul qui soulignait que "les progrès les plus remarquables accomplis dans le domaine des Sciences Sociales l'ont été en période de crise, soit à propos d'une crise lorsque les problèmes dépassent les solutions traditionnelles et accoutumées...Chez nous, la crise, au lieu d'être un moment de réflexion, les chercheurs se complaisent avec des formules alambiquées du genre : Nzambe ye moko ayebi, Émile Bongeli pour sa part parle de "la théorie de la crise inspiratrice".
S'agissant alors de la sacralité dans ces forêts ?
Les pratiques et connaissances ancestrales dans la préservation des tourbières, l'exploitation de la biodiversité naturelle, la pharmacopée locale ne s’étioleront jamais. Ces connaissances sont désormais documentées pour bâtir notre avenir et notre science en toute connaissance de ce qui a été fait avant nous, chez nous, par nos aïeux. Nous éduquerons nos enfants dans la préservation de nos écosystèmes et richesses matérielles et immatérielles.
Bon voyage sur le terrain à travers les photos