Atelier de renforcement des capacités des Leaders des Jeunes de Kinshasa

Prévention des conflits, vigilance citoyenne et construction de la cohésion sociale

Synthèse de la facilitation du Prof. Michel Bisa Kibul

Jeudi 23 février 2023, s'est tenu à Kinshasa, dans la grande salle de l'espace KAGE, un atelier de renforcement des capacités des Leaders des jeunes de Kinshasa sur la cohésion sociale. Cet événement a été organisé par le Conseil Provincial de la jeunesse de Kinshasa en collaboration avec le Bureau des Affaires Civiles de la Monusco. 

L'activité a connu également la participation de l'Observatoire de la Gouvernance (OG) à travers les contributions de son Secrétaire Scientifique, le Professeur Michel BISA KIBUL, Intervenant principal. Dans sa présentation face aux Leaders des Jeunes de Kinshasa, le Conférencier a choisit comme thème "la cohésion sociale, le savoir être, savoir vivre et savoir prévenir et/ou gérer pacifiquement les conflits".

Le Secrétaire Scientifique de l'Observatoire de la Gouvernance a discuté avec la représentation de la jeunesse autour des réflexions suivantes:

  • Comment œuvrer pour renforcer les liens qui unissent tout le monde et privilégier l'indispensable nécessité de la cohésion sociale y compris dans les communautés divisées;
  • Les dimensions de l'être humain et son intelligence ; 
    (Sur cette question, l'orateur a mis l'accent sur la notion de l'Intelligence.
    Selon l'intervenant, lorsqu'on parle de l'intelligence, il y a quatre dimensions majeures ou Quotients à considérer absolument pour sa bonne appréhension:
  1. le quotient intellectuel: cette capacité des réussites scolaires, de bien faire et de faire les calculs mathématiques, etc. Il a souligné également le fait que le Q.I n'est pas supérieur à l'amour, parce que selon le Professeur Michel BISA, dans l'ordre des puissances dans ce monde, vient en premier lieu l'amour et sa sœur jumelle, la jalousie ensuite, la haine, l'intelligence objective, etc. 
  2. D'où la nécessité de disposer un quotient social: Il s'agit de la capacité de créer un réseau de cohésion, d'amitié, de fraternité, et maintenir ce réseau pour longtemps. Ubuntu.
  3. le quotient d'adversité: À ce niveau l'orateur a abordé la question de la perception des conflits (comme une compétition des intérêts et des valeurs perçus ou réels). En réalité, les conflits sont le moteur de la société, et ne doivent pas toujours perçus négativement. L'élément important c'est la manière de prendre en charge le conflit
    en l'identifiant et en analysant les causes de ce conflit. Ces causes peuvent être lointaines, ensuite identifier les parties en conflit (principales, secondaires, périphériques et parties camouflées). Ces derniers sont tireurs de ficelles et marchands de la violence. 
    La vie en société est dominée par les concurrences et les antagonismes et cela est inhérent à toute forme d'organisation humaine. Cependant, il est vital d'être unis et savoir vivre et construire l'unité dans la diversité ; 
    Il a rappelé aussi que les conflits peuvent être de plusieurs ordres : il peut s'agir des intra conflits, des conflits interpersonnels, des conflits d'informations, des conflits d'intérêts, des conflits structurels et conjoncturels, etc.
  4. Le quotient spirituel: cette dimension prône pour les valeurs morales et éthiques ;  D'autres questions pertinentes ont été abordées par le Professeur Michel BISA ; il s'agit notamment :
  • Des enjeux sécuritaires, armes, luttes et discours de haine;
  • comment faire pour changer mon regard sur les gens et sur le choses ?;
  • Comment procéder pour changer le regard de mon groupe d'identité ?;
  • Comment rétablir la cohésion sociale ?
  • Comment appliquer les acquis de la formation ?,
  • Comment faire pour être vigilant face à l'injustice distributive, aux pratiques et discours de haine tribale, de division, ségrégation, marginalisation et, les manipulations, y compris dans les réseaux sociaux, etc.

En conclusion

Le Secrétaire Scientifique de l'Observatoire de la Gouvernance a exhorté les représentants de la jeunesse sur :

  1. La médiation, négociations et discussions informelles comme moyens de résilience et de bonne gestion des conflits ;
  2. La nécessité pour les différents groupes ou structures des jeunes d'avoir des instances de coopération, de dialogue citoyen et de partage d'information;
  3. Éviter absolument le style de gestion de conflit par atteinte ou élimination physique de l'autre (individu ou communauté) ;

Puisque certains marchands de la violence procèdent par des empoisonnements, des homicides, etc . ce mécanisme est moins résilient et n'arrange pas la société.  Le conférencier a souligné qu'à chaque catégorie de conflit correspond des stratégies de prise en charge. Ces stratégies peuvent être : la retraite, L'abandon (souhait de satisfaire les besoins de son adversaire tout étant frustrée au fond); la force ou la confrontation ( ceci conduit aux violences et aux guerres civiles); le compromis ainsi que le dialogue (agir ensemble pour trouver la solution ensemble).

Assistant Faustin Birindwa
Observatoire de la Gouvernance, OG

dans News
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Très bonne nouvelle éditoriale
Merci, bravo et félicitations au Professeur Fils Makanzu, Unikinois