Les égorgeurs de Béni

sont-ils à Kinshasa-Maluku où l'on banalise l'horreur ?

Les égorgeurs de Béni, sont-ils à Kinshasa-Maluku où l'on banalise l'horreur ?

Depuis le mois de Juin dernier, la terre de nos ancêtres, en pleine Kinshasa périurbain, la violence d'une extrême gravité est, apparemment, organisée et les souffrances sociales, les vies humaines et l'angoisse des victimes sont banalisées dans les images ensanglantées ainsi que des terribles blessures sont exhibées sur les écrans de nos téléphones !

Mon Dieu, mon Roi ! Où est la faille ?

Gouverner l'État devrait être une charte des devoirs, et ces devoirs sont l’autre figure des droits du Peuple, de la Population, de la Nation et des humains. Parmi ces droits, celui à la vie, dans son terroir traditionnel.

L'État, a-t-il donc faillit ? Va-t-il en faillite ? Allons-nous vers la fin de l'État-Nation au Congo-Kinshasa ? 

Malheureusement, ces genres des questions dérangent ces individus qui, au nom des services publics, ne cessent de harceler gratuitement les paisibles citoyens au nom, semble-t-il, de la sûreté de l'État ? Où est la frontière entre sûreté de l'État et sûreté des postes des chefs conseillers, commandants de l'État? 

C'est très facile de faire un bien mauvais procès en accusant deux communautés soudées par des liens de sang, de mariage, de sexes, de progéniture et d'histoire commune,...existe-il un seul Muteke qui ne soit Yaka ou inversement ? Tous les Bateke sont des Bayaka, tous les Bayaka sont aussi des Bateke. Je vous le jure et nos ancêtres le savent.

Où est alors la faille ?

Les non apparents ne poussent pas très loin leurs raisonnements. Ils ne s’en tiennent qu'aux seuls droits subjectifs et aux appartenances tribalo-ethniques. 

La méthode pose problème. L’individualisme outrancier qu’on reproche si souvent aux chefs conseillers n’est, en fait, qu’un témoignage à charge. L'intérêt général est bien plus nuancé, la compétence intellectuelle n'est jamais invitée sur les tables d'analystes aux gros ventres.

Qui avait su et/ou pu lire ma tribune sur le foncier rwandais de Brazzaville ? Sur les accaparements des terres le long du fleuve Congo et dans l'ensemble de la Ville ? Ohh mon Dieu ! Pour eux, ... ennemis jurés.

Faut-il se taire, s'inscrire à l'Université du Kara ?

Pour les Maïs de mère zambienne et de père Sud-africain, la faute était congolaise. Quelqu'un du tout puissant Mazembe pointé, sans preuve aucune-comme toujours ! 

Pour les événements déplorés, ...un habitant de Kingakati vu en rêve de ces gens qui vont au boulot pour rêver. Le travail étant difficile, le plus facile est de dormir pour espérer rêver.

Si nous n’écrivons pas plus fréquemment ces tribunes, et pourtant, nos amis, ne cessent de les demander, c’est parce que nous pensons que la répétition de la dénonciation des crimes commis et des souffrances endurées par les congolais, risque de les banaliser.

Nous craignons que, à force de lire les atrocités qui sont commises en RDC, certains n'en arrivent à perdre les facultés d’indignation, qu'ils se résignent à accepter l’inacceptable, et de ce fait, que nous participions tous à la banalisation de l’horreur.

Et pourtant, nous ne pouvons pas ne pas raconter et partager les souffrances de notre peuple : l'État vampirisé et deshumanisé n'est plus intelligent-dommage.

Jusqu'ici, les habitants des 23 communes restantes (21% de la Ville), continuent à croire que c'est une Affaire lointaine, qui ne concerne que les Villageois de la commune de Maluku (79%) de la Ville, capitale.

Faisons attention. 

De grâce, apprenons la vigilance citoyenne, cultivons la cohésion sociale, respectons la vie humaine, la tolérance des points de vue contraires.

Michel Bisa Kibul
Moluki pe Motangisi

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