Jusqu'où iront les forces dites du progrès ?

Trajectoires et mutations des violences extrêmes préélectorales, électorales et post électorales : jusqu'où iront les forces dites du progrès ? Qui pourront-ils croisés sur les chemins ?

Trajectoires et mutations des violences extrêmes préélectorales, électorales et post électorales : jusqu'où iront les forces dites du progrès ? Qui pourront-ils croisés sur les chemins ?

Inimaginables sont ces photos des machetteurs en tenues de Force du progrès de l'UDPS qui remplacent la police, devenue passive et impuissante devant les milices du pouvoir.

La passivité des Policiers étonne, l'usage et l'exhibition des machettes inquiète, qu'ils soient du parti au pouvoir et proches du régime, ça ne devrait surprendre aucun connaisseur du microcosme politique congolais. 

Il y a de quoi craindre l'escalade des violences extrêmes d'ici février 2024 et de se préparer à vivre, dans l'entre temps, dans une conjoncture de ni guerre ni paix tout en attendant ce qu'il convient de nommer l'eschatologie du grand soir congolais.
Y-a-t-il mutations quant aux formes de mobilisation, de participation et de revendications politiques et citoyennes à Kinshasa ?

  1. En 2006, le processus électorale a aboutit à une guerre entre militaires opposés en pleine ville de la Gombe. On parlait alors de la guerre Bemba-Kabila. Les tombeaux du cimetière de la Gombe étaient troués, les commerces pillés, mais les dégâts limités. Bemba ayant été maintenu à la CPI.
  2. En 2011, les marches populaires s'étaient rendues effectives sur les grands boulevards. Sauf la violence policière qui avait expliqué les morts,...tout était un peu gérable et canalisable...l'auto prestation du serment du Sphinx de Limete s'était effectué, calmement, dans sa résidence.
  3. En 2016-2019 : les massacres s'étaient annoncés et effectués à Yumbi, à Béni...chez Bundu Dia Kongo et des morts contre glissement à Kinshasa : Roissy Mukendi, Kapangala Thérèse,... Au finish, Joseph Kabila est parti dans une intelligence politique bien fignolée mais mal négocié pour confier l'imperium du Pouvoir, s'il faut croire Martin Fayulu et les théoriciens de la vérité des urnes, au deuxième perdant (troisième de la classe) en vue du façonnage de l'alternance dite civilisée et pacifique avec un système spécialisé en promesses qui ne se réalisent jamais, tenir sa parole, crime de l'aise majesté !

    Avec cette alternance des Fils Kabila-Tshisekedi, l'économie des violences était faite, tous les Kabilistes extrémistes et leurs méthodes sanguinaires sont devenus Fatshistes et combattent désormais, sous le Label héréditaire l'esprit du veritable Tshisekedisme (Etiennisme). Ils siègent sur les sièges des combattants dont certains sont en Prison ou à l'exil... Ironie du destin, les anciens FCC et néo-USN se font appeler dès "Saints unis par la sacralité" des jouissances, prédations et insouciances généralisées : le pouvoir est vraiment une drogue, s'ennivre. Grand-père, dis-moi Mzee, pourquoi est-ce que les ivrognes n'ont-ils honte de rien ?
  4. En 2023-2024 : les couleurs des nouvelles formes de violences extrêmes sont déjà annoncées avec la pseudo milice Mobondo (En pleine Kinshasa-Maluku, Kwango et Maindombe), avec le M-23 et ses alliés multiples alliés, avec le ADF à Beni-Butembo, Ituri et les Mbororo au haut et Bas-Uele ; Sud et Nord-Ubangi...le plus à craindre, ce sont aussi ces machetteurs de la Force du progrès. 

Nos analyses renseignent que le processus électoral qui n'est ni professionnel (avec des cartes d'électeurs dont les écrits et photos s'effacent déjà), ni inclusif (non participation d'une partie de l'opposition), ni transparent (voir communiqué du trio Mukwege, Fayulu et Matata) et ni crédible (avec une Cour constitutionnelle contestée de toutes parts) et ponctué par la dernière violence policière dans les marches sur les grands boulevards,...il y a de quoi craindre que les formes de revendication populaires ne puisse migrer vers des soulèvements dans nos avenues et quartiers...

Il est connu des spécialistes de la cohésion sociale que lorsque les rues et grands boulevards deviennent incertains, les voisins aux convictions et appartenances différentes deviennent la cible. Tout commence par les discours de haine et violences verbales. Nos observations attestent que cette étape a été franchie, y compris dans les réseaux sociaux des savants, Professeurs, Médecins, Enseignants,...

Il s'observe de l'UNIKIN à l'UPN, de Ngaba à Kintambo, de Mbudi à Kisenso, du plateau des Bateke à Matadi Kibala, de Kingabwa, Lingwala à Selembao,... la montée incroyable des discours de haine à connotation tribalo-politico-ethnique couplés aux pratiques de violence extrêmes et exagérées. Nous craignons une guerre civile intercommunautaires Allons-nous vers la rwandasisation de Kinshasa ? 

Comment remédier à cette tendance dangereuse ?

  1. Il faut en parler, organiser et intensifier des sessions de sensibilisation et de coaching social, neutre, sur la cohésion sociale, la gestion pacifique des différends, la tolérance et la lutte contre les discours de haine, les pratiques de violence. Bravo aux experts de l'Observatoire de la Gouvernance et à l'appui de la Section des Affaires civile de la MONUSCO dont les dernières sessions de coachings des leaders des jeunes ont permis de limiter la violence dites Teke-Yaka dans la commune, notamment, de Kimbanseke, voisine à Maluku déjà ensanglantée. 
  2. Améliorer la gouvernance citoyenne, la justice distributive, l'écoute politique, la culture démocratique, le professionnalisme policier et faciliter l'expression démocratique dans les grands espaces, contrôlables. Il est facile de gérer un grand groupe que d'en gérer plusieurs milliers des tout petits.

    Qui connait la puissance des nanoparticules ? Des nanos sciences ? De l'infiniment petit ? ...l'impuissance de la puissance existe. S'il-vous-plait, je vous prie de les leur dire.-moi, ils ne me croiront pas...la première réaction sera de m'attaquer, je le sais, je m'y attendais déjà. 
  3. Ouvrir les couloirs du dialogue politique et citoyen. Vous ne saurez plus traverser, seul contre tous ;
  4. Réapprendre les bases de la confiance mutuelle et les bases du vivre collectif dans les communautés désormais divisées en pleine Kinshasa la capitale. 

Pour le reste, ...écoutons l'Appel Patriotique cher Dr. Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix.

Michel Bisa Kibul
Moluki pe Motangisi

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