Résumé
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En de nombreuses contrées de la RD. Congo, Nord-Kivu, Ituri, Sud-Kivu, Kwilu-Kwango, Kinshasa on observe un accroissement des antagonismes (armés et non-armés) relevant d’un régime de conflictualité qu’on qualifie tantôt de situations de « guerre », tantôt de contexte de « ni guerre ni paix ».
Les acteurs officiels et officieux, formels et informels de ces situations agissent soit directement en RD.Congo soit à partir de plusieurs Pays voisins et lointains, dont certains sont invités formellement alors que d’autres, se sont auto-invités au festin où l’on consomme la RD. Congo.
À partir de l’exemple de la RDC, cette conférence inaugurale de l’ouverture de la deuxième session de formation 2022-2023 de l’école de la sécurité, intelligence stratégique, paix et Gestion des conflits (ESISPAGRI de l’UPGI) tente de comprendre, d’expliquer et de proposer aux décideurs les pistes des solutions quant aux ressorts endogènes de la violence extrême qui nourrit le « chaos organisé » qui règne dans ce pays. En effet, c’est depuis bientôt 30 ans (à partir du génocide Rwandais de 1994) que la violence d’origine Ougando-rwandaise s’est exportée en RD. Congo, que l’insécurité s’est généralisée dans le pays et la RD. Congo est installée aujourd’hui dans une situation de « guerres récurrentes » dans la partie est et, de « ni guerre ni paix » dans la partie ouest.
Ces situations, qui s’expliquent notamment par l’incapacité des services de sécurité Zaïrois (1990-1995) d’anticipation des conséquences du génocide Rwandais, par la mauvaise qualité de la gouvernance étatique par les différents gouvernements qui se sont succédés entre 1995 à 2022 et qui n’ont pas pu et/ou su construire une armée et des services d’intelligence hautement qualifiés et professionnels.
Notre hypothèse générale est que l’une des solutions à ces problèmes réside dans la formation généralisée sur les questions hautement stratégiques de sécurité et de patriotisme.
Dans la conjoncture actuelle, l’État a perdu le contrôle de vastes portions de son territoire (à Bunagana), il serait encerclé par les forces ennemies (à partir de la RCA, Brazzaville, Ouganda, Rwanda, Burundi) et pillé, non seulement par ses propres préposés mais aussi par des puissances multinationales dont certains soi-disant « Amis » de la RDC.
Dans les régions sous-administrées, l’État a perdu le monopole de la violence légale, la violence s’est privatisée, fragmentée entre de multiples groupes agresseurs et milices armés à caractère ethniques, subversifs, religieux ou sécessionnistes qui entretiennent un haut niveau d’insécurité générale.
La surprenante stabilité de la situation de « guerre » et de « ni guerre ni paix » qui persiste dans le pays requiert une analyse en termes de « chaos organisé » et une suggestion des pistes de solutions en termes de construction « du discours congolais » à partager entre scientifiques, professionnels des services de sécurité et société civile.
Allons-nous vers la fin de l’Etat au Congo-Kinshasa ? Vous êtes convié à ce festin du questionnement sur notre angoisse existentielle collective.
ESISPAGRI DE L'UPGI
Les chercheurs de l'OG.
Invitation au festin scientifique de l’OG