Tour d'horizon de la situation sécuritaire dans la perspective des élections prochaines Dans exactement 12 mois
le peuple congolais doit, conformément à la constitution, choisir ses dirigeants à tous les niveaux : local, urbain, provincial et national. En relisant les résultats des élections de 2018, 2011 et 2006 en République Démocratique du Congo, on ne peut que constater qu'on joue à qui perd gagne. Le summum a été atteint en 2018 avec le score écrasant du véritable gagnant (62%) et un pacte secret dont on pouvait deviner les termes entre un Président sortant craignant tout de la justice et le Président entrant qui pouvait lui assurer l'impunité. Il fallait donc « bétonner » le futur avant de quitter la magistrature suprême.
Force est de reconnaître que, malgré quelques égratignures dans le contrat, le pacte a bien fonctionné jusqu'ici. Après 4 ans de chaos, faits de promesses non tenues, de détournements des derniers publics jamais observés dans l'histoire de notre pays, d'achats des consciences des représentants du peuple, d’interminables infructueux voyages fastueux internationaux, des accords secrets avec les pays agresseurs, d'insécurité et d'occupation de notre territoire, de massacres, de viols et d'exil massif interne de nos populations, nous voici percevoir le bout du tunnel grâce aux prochaines élections. C'est pour nous l'occasion de tourner une page d'un immense gâchis, des espoirs déçus et d'humiliation avec des troupes étrangères stationnées dans notre pays à cause de la légèreté d’une gouvernance sans vision qui promet tout à tout le monde sans jamais penser aux conséquences de ses engagements pour le peuple congolais.
L'heure du bilan pour le pouvoir du Président Félix Tshisekedi est arrivée et le moment de dégager le plancher aussi. Mais tout observateur avisé distingue deux grands écueils qui menacent cet horizon bienvenu pour notre peuple. Premièrement, la velléité de se fabriquer une majorité d’élus en redessinant la carte des circonscriptions électorales en faveur du Grand Kasaï (espace d'origine du Chef de l'Etat) et du Grand Bandundu (espace d'origine du Président de l'Assemblée nationale), d'une part, et l'affaiblissement du Maniema et surtout du Grand Katanga, d'autre part. Kinshasa, malgré son poids démographique de plus de 12 millions d’habitants, se retrouve loin derrière d'autres régions.
La concentration des personnes originaires du Kasaï, région d'origine du Chef de l'Etat, au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante et à la Cour Constitutionnelle, institution suprême de validation des résultats des élections, laissent présager la préparation d'une grande fraude électorale en décembre 2023. Ceci n'est pas acceptable.
L'Appel Patriotique met en demeure le pouvoir et toutes les institutions chargées d'organiser les élections et d’en avaliser les résultats devant l'opinion nationale et la Communauté internationale pour rectifier urgemment ces manipulations qui tendent à discréditer d'office leur impartialité. L'impréparation orchestrée à dessein ferait des élections de 2023 le scrutin le plus chaotique de l'histoire de la RDC. En posant ainsi les ingrédients du mécontentement populaire, les autorités de l'Etat se rendent responsables de la grave crise qui va immanquablement survenir si les résultats proclamés ne sont pas conformes au vote des Congolaises et des Congolais.
Nous le disons haut et fort et le clamons : les élections de 2018 sont les dernières à l'issue desquelles des perdants ont été déclarés vainqueurs ! Plus jamais le peuple congolais n'acceptera d'être assigné au rôle de votant et pas d'électeur de ses dirigeants, à commencer par le Président de la République. Le cas échéant, notre peuple se lèvera et marchera cette fois-ci avec détermination et sans faiblir, pour empêcher des fraudeurs de s'imposer à lui comme autorités de l'Etat. Toute répression et toute bavure seront mises au compte des autorités actuelles qui se seront rendues coupables de saper le bon déroulement des élections.
Ni l'Eglise, ni l'Union Africaine, ni la Communauté internationale, ni l'ONU ne sera écoutée par notre peuple pour admettre des fraudeurs à la tête des institutions de notre pays. Trop de morts, trop de larmes, trop de sang des Congolais a coulé, sans que nous n'ayons reçu l'assistance de ceux qui nous imposent des « parachutés ». Quiconque donc projette de violer la volonté du peuple devra choisir entre marcher sur les cadavres des Congolais pour s'imposer comme autorité à la petite minorité qui restera en vie et l'exil avec des poursuites judiciaires à la clé. Un homme averti en vaut deux !
Deuxièmement, à 12 mois des délais constitutionnels, il est fort à craindre que le pouvoir actuel invoque l'état de guerre pour repousser l'échéance des élections prévues en 2023. La publication d’un calendrier électoral aussi irréaliste que fantaisiste est destinée uniquement à la consommation politique. Nous avons des témoignages indiquant clairement que des accords secrets ont été signés entre le pouvoir en place et le M23. Il s'en est même suivi l’accueil, par les autorités, des dirigeants de ce mouvement criminel à Kinshasa où ils ont séjourné pendant 19 mois aux frais du contribuable congolais. Nous sommes donc en droit de nous questionner :
- Pourquoi le M23, pourtant militairement défait en 2013, a-t-il été ressuscité et invité à négocier dans la capitale avec le pouvoir ?
- Dans quelle intention et avec le mandat de quelle institution de l'Etat le pouvoir a-t-il pris l'initiative d'inviter à Kinshasa, pour des pourparlers, des responsables d’un groupe ne représentant plus une menace ?
En tant que citoyens, nous sommes en droit d'obtenir des réponses claires à nos interrogations, car des populations ont été traumatisées, des vies humaines sacrifiées et la sécurité des milliers de personnes bafouée.
Par ailleurs, l’Appel Patriotique, mouvement social et citoyen, qui soutient la candidature du Prix Nobel de la Paix, le Professeur et Docteur Denis MUKWEGE, tient à porter à la connaissance des Congolaises et des Congolais :
- Qu'ayant mesuré les conséquences désastreuses de l’impuissance de la diplomatie officielle de la RDC à l'heure où le pays est agressé sur plusieurs fronts militaires et civils, le Professeur Docteur Denis MUKWEGE a pris son bâton de pèlerin pour aller faire une diplomatie patriotique, parallèle et alternative auprès des puissances occidentales et orientales.
- Grâce à son lobbying et sa notoriété, après avoir dénoncé l’appui de l’Union Européenne à l’armée rwandaise (responsable de graves crimes en RDC où elle intervient à travers divers groupes armés dont le M23), le Prix Nobel de la Paix congolais a obtenu, ci et là, la condamnation officielle du Rwanda et des pressions de la Communauté internationale contre le régime Rwandais. Ce vendredi 09 décembre 2022, le Docteur Denis Mukwege sera reçu par sa Sainteté le Pape François, successeur de Saint-Pierre, Apôtre de Jésus-Christ et ce, pour poursuivre son combat patriotique, tel un soldat de la paix, au service de notre Patrie.
- L’Appel Patriotique constate que les officiels de l’Union Sacrée qui gouvernent l’État à ce jour sans avoir su et/ou pu construire une armée forte, républicaine et respectée, dont l’action contre la guerre s’est focalisée sur les pourparlers de Nairobi, sans aucune autre forme de défense de notre pays. La RDC est humiliée, surtout lorsque le Chef de l'Etat dit vouloir aider les Rwandais à se débarrasser de leur tyran, alors que des régions entières de notre pays sont occupées par des bandes armées, sans qu'il ait pu les en déloger. Même le bon sens est aux abonnés absents du raisonnement de nos dirigeants.
- L’appel Patriotique qui soutient le Prix Nobel de la paix dans son plaidoyer en faveur de la paix et la fin de l'impunité dans notre pays, constate une récupération éhontée des prouesses diplomatiques du Prix Nobel par Kinshasa qui veut récolter là où il n’a pas semé, alors même qu'il n'a de cesse de persécuter le Docteur Denis MUKWEGE et porter atteinte à sa liberté de mouvements, de réunion et d'expression et s'active dans la fabrication de toutes sortes d'accusations et d'attaques fallacieuses pour le discréditer auprès de l'opinion.
- L’appel Patriotique, réitère son cri de détresses du 30 Juin 2022, en invitant le peuple
congolais à se mobiliser massivement derrière la candidature du Docteur Denis
MUKWEGE à l’élection présidentielle de 2023 et prie tous les candidats pétris des
compétences jointes aux valeurs morales, éthiques, patriotiques et humanistes, que
défend le Prix Nobel, à se joindre à nous, à travers toutes les fédérations provinciales,
des districts et communes pour postuler nombreux derrière les couleurs de l’Appel
Patriotique à la candidature du Docteur Denis MUKWEGE, pour un Congo de
nouvelles espérances, respecté dans le monde, émergent et prospère en vue d'un
bonheur partagé.
Que Dieu bénisse et protège la République Démocratique du Congo!